lundi 24 avril 2017

Passenger, tome 1 d'Alexandra Bracken


Passenger

Editions : Milan (2017)
478 pages

Résumé : NEW YORK 2016, LONDRES 1940, ANGKOR 1685, PARIS 1880, DAMAS 1599
Etta et Nicholas n'auraient jamais dû se rencontrer : elle, une jeune New-Yorkaise de 2016 ; lui, un fils d'esclave du 18 ème siècle.
Pourtant les voilà projetés dans les couloirs du à la recherche d'un mystérieux astrolabe.
Une quête périlleuse. Une idylle impossible.


Chronique

Il s’agit de ma première excursion avec Alexandra Bracken : un voyage plutôt plaisant, mais parsemé de quelques bémols.
J’ai beaucoup aimé la première partie. Avant que l’histoire ne démarre réellement, les personnages sont brossés avec soin, bien plus que ce n’est généralement le cas avec les livres jeunesse. Donc c'est un très bon point. J’ai tout de suite été touchée par la persévérante et déterminée Etta, qui consacre sa vie à son rêve très exigeant de violoniste. Un rêve qui l’a condamnée à la solitude, avec pour principales compagnes son mentor, Alice, et sa mère froide et distante.
Une fois la situation bien en place, nous sommes plongés très vite dans l’action, qui n’arrête quasiment plus jusqu’à la fin. Et si j’ai aimé traverser différentes époques, à différents lieux, j’ai regretté que certains passages soient trop rapides : le Cambodge, notamment, où nous découvrons très peu l’époque et la culture. Seules quelques descriptions un peu trop clichées pour fonctionner émaillent cette partie qui apporte peu à l’histoire (la jungle, le tigre, le serpent…). Et j’ai justement eu l’impression que les voyages dans le temps de la deuxième partie du livre étaient moins élaborés que les premiers. Ainsi, le bateau, New York en 1776, Londres à la seconde guerre mondiale, transportent dans un autre temps. L’atmosphère de l’époque est palpable, et l'intrigue est bien développée.
Autre point négatif pour moi, c’est la « facilité » avec laquelle Etta s’adapte et traverse les époques. Disons que je n’ai pas trouvé très réaliste l’accueil chaleureux des très sympathiques corsaires, par exemple. Certaines scènes étaient amusantes, mais leur crédibilité me paraissait un peu faible. J’ai aussi trouvé la relation d’Etta et Nicolas « mignonne » mais superficielle, cela manquait d’enjeu pour devenir vraiment intéressant.
Finalement, le dernier point noir est celui que partagent tous les livres jeunesse ou young adulte que j’ai lus ces derniers temps et qui me semble dommage, car je pense que les « jeunes » peuvent faire preuve de nuance. En effet, les personnages ont tendance à être manichéens, entre la très méchante famille qui contrôle tout et les gentils Etta et Nicolas, qui veulent se battre pour le bien de leurs proches.
L’intrigue, quant à elle, reste prenante, et si elle paraît sans véritable surprise une bonne partie du livre, j’ai dois dire que la fin m’a scotchée.
Donc une lecture agréable, parsemée de décors visuels et portée par le personnage attachant d’Etta, mais qui manque d’approfondissement et de nuances. Merci à babelio et aux éditions Milan pour ce voyage.


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