jeudi 19 mai 2016

Bayou de Zaroff

Bayou

Edition : TRASH (2016)
150 pages

RésuméLe Bayou dévore tout. 
Les corps et les âmes. Sacrifices vaudous, braconnage zoophile et crimes racistes sont monnaie courante dans cet enfer végétal.
On y lynche même des shérifs. Qui détient la vérité ? La prêtresse aux seins lourds, le KKK ou ce gnome au regard étrange ?

ExtraitLa saisissant brutalement par les cheveux, il lui bascula la tête en arrière et sortit sa queue immense, dure et traversée de veines bleuâtres. Il força les globes oculaires avec son gland et les creva. Une purée ressemblant à des glaires s'écoula des orbites violées. La vieille femme hurla, le visage pétrifié par la douleur. La bite fouillait les cavités crevées par des coups de reins à un rythme endiablé.


Chronique


Un roman poisseux, crade. Dans son ambiance collante, tenace, malsaine, et ses personnages dégénérés, ce livre se rapproche beaucoup de Blood Sex, de Nécrorian. Et dans cette veine, Zaroff n’a pas à rougir, il est à la hauteur de la comparaison.

C’est un livre qui laisse beaucoup de place au sexe, un peu trop pour ma part. Mais il n’y a pas à dire, Zaroff est imaginatif. Certains passages valent les chips lays de Night Stalker, pourtant une scène d’anthologie.
Mis à part ce « défaut », en lien avec mes préférences, c’est du Zaroff : sans concession, direct et percutant dans le style ; drôle et ironique dans les dialogues.

Plus que l’intrigue, c’est l’ambiance, qui donne sa part belle au Bayou, mais qui regroupe aussi le KKK et le vaudou, qui vaut le détour. C’est un roman riche, dense. Mais la fin est un peu rapide. Tous les éléments se rencontrent, mais cela se résolve assez vite une fois que tout prend sa place.
Les personnages sont assez particuliers, puisque bon « bouseux », ce qui participe à l’ambiance. Donc il est difficile de s’attacher à l’un d’entre eux, mais en même temps, ça a un certain cachet. J’ai tout de même apprécié l’adjointe Milly, avec son caractère affirmé et sa répartie.

J’ai une petite préférence pour Night Stalker, mais avec Bayou, zaroff va encore plus loin et livre un roman encore plus crade et nauséabond, à l’image de ces marécages putrides qui accompagnent tout le récit.


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