Pure
Editions : J'ai lu (2012)
535 pages
Résumé : Depuis que les Détonations ont ravagé le monde, Pressia vit avec son grand-père dans les décombres, la cendre et le danger. Demain, elle aura 16 ans, âge où la milice vous enlève pour entraîner les plus forts ? ou achever les plus faibles. Pressia n'a plus le choix, elle doit se préparer à fuir. Au loin brille le Dôme : un lieu sécurisé et aseptisé où une petite partie de la population, les Purs, s'est réfugiée avant la catastrophe. Partridge n'a qu'une idée en tête : en sortir pour retrouver sa mère. Pour ces deux adolescents, une question se pose : comment survivre dans ce monde postapocalyptique où tout est presque mort ?
Chroniques
Tome 1
Un livre vraiment dur et effrayant d'une certaine manière. L'univers est si bien construit que je me suis imaginée sans peine notre monde devenir ainsi… les personnages sont complexes, bien développés et attachants. J'ai été secouée par cette lecture comme ça m'est rarement arrivé. Je la conseillerai à ceux qui recherchent un livre profond, sombre, et surtout pas à ceux qui s'attendent à une lecture légère. C'est un livre à la fois horrifiant et magnifique et l'écriture poétique de Julianna Baggott permet de ressentir et vivre ce monde. Un coup de coeur.
Tome 2
Au départ, il fut difficile de se remettre dedans mais par la suite, plus question de lâcher ce livre. Le gros point fort reste l'écriture absolument merveilleuse, très poétique, qui permet de s'imaginer les scènes de désolation parfaitement. J'ai aussi un coup de coeur pour les personnages tout en complexité, très bien développés, surtout pour Pressia, Bradwell et El capitan. J'ai aussi aimé l'évolution de Lyda. L'histoire est bien entendu passionnante et j'ai hâte de lire la suite !
J'ai tout de même une petite préférence pour le premier tome, mais c'est surtout dû à la découverte de ce monde touchant, dur mais plein d'espoir.
Tome 3
Pour cette saga, il va être difficile d'écrire un commentaire car j'ai un triste et étrange sentiment de vide maintenant que je l'ai terminée. J'ai rarement lu une trilogie, d'autant plus dans le genre dystopique, aussi consistante. Le réalisme qui l'imprègne est effrayant, mais profondément touchant. Et pas seulement un réalisme dans le monde post-apocalyptique construit, ou dans l'évolution de l'histoire, mais aussi dans les personnages, qui sont incroyablement humains. Incroyablement réels. Et c'est de les quitter qui me serre le coeur.
Je peux dire que je suis surprise par leur évolution, surtout celle de Partridge. C'est dans ce livre qu'on se rend compte qu'il sont tous, mais en particulier lui, encore des enfants. Des enfants éprouvés par la vie, certes, mais des enfants tout de même : un peu perdus, sans personne pour les guider. Alors Partridge se raccroche à ce qu'il pense être le bien, sans jamais être certain de la direction à prendre. Il est censé être un dirigeant mais est dépassé par les événements. Et je ne me suis jamais autant identifiée à lui que dans ce livre : sa solitude, sa peur, ses doutes m'ont touchée profondément.
Parallèlement, Lynda est également terriblement touchante : enceinte, enfermée à nouveau dans un monde qui lui semble factice, rejetée et abandonnée de tous, elle aussi la solitude la ronge, ainsi que les doutes. Mais elle s'accroche à ce qu'elle est devenue : une Mère, une femme forte, une battante. Tout au long du livre, la fracture entre le monde d'où elle vient et celui où elle s'est découverte (le dehors) continue de s'agrandir, creusant un fossé au-dessus duquel elle se tient en un équilibre précaire.
Parallèlement, Lynda est également terriblement touchante : enceinte, enfermée à nouveau dans un monde qui lui semble factice, rejetée et abandonnée de tous, elle aussi la solitude la ronge, ainsi que les doutes. Mais elle s'accroche à ce qu'elle est devenue : une Mère, une femme forte, une battante. Tout au long du livre, la fracture entre le monde d'où elle vient et celui où elle s'est découverte (le dehors) continue de s'agrandir, creusant un fossé au-dessus duquel elle se tient en un équilibre précaire.
Je peux le dire : ces deux personnages m'ont énormément plu, alors qu'au départ, j'avais un peu plus de mal à m'attacher à eux.
Quant à El Capitan et Helmud, Pressia, Bradwell… mon coup de coeur pour eux ne s'est que confirmé. J'ai du mal à trouver les mot pour les décrire tant Julianna Baggott est parvenue à les rendre complexes.
L'écriture est toujours aussi belle, poétique, et le monde dans lequel ils vivent (que ce soit le dôme ou le dehors) toujours aussi dur.
L'histoire évolue dans un cours logique. La fin reste ouverte, ce qui laisse place à l'espoir mais n'écarte pas l'horreur. Dans l'esprit de ce roman, cela me parait juste, cohérent.
C'est une trilogie qui m'a noué les entrailles, qui m'a compressé le coeur, qui m'a étouffée : une saga qui m'a touchée comme seulement de rares l'ont faites. Elle parle d'humanité, d'espoir, de mort, de rêves. Elle parle de réalité. C'est beau et c'est atroce. C'est humain.
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