Birdman
Edition : Pocket (2012)
442 pages
Résumé : Dans un terrain vague de la banlieue de Londres, une pelleteuse met au jour cinq cadavres de femmes atrocement mutilées. Un seul lien unit tous ces corps tailladés puis recousus : un oiseau a été enfermé vivant à l'intérieur de chaque cage thoracique. C'est avec ces meurtres en série que l'inspecteur Jack Caffery inaugure son nouveau poste au Service régional des enquêtes sensibles. Entre l'hostilité de certains de ses collègues, sa vie conjugale étouffante et la tension grandissante entre lui et un voisin qu'il soupçonne d'être responsable de la disparition de son propre frère, Caffery est mis à rude épreuve.
Chronique
Après
l’énorme coup de cœur pour Tokyo, j’avais hâte de découvrir
un autre livre de Mo Hayder. Alors, autant commencer dans l’ordre !
Je me suis donc attaquée à son tout premier livre, premier
également de la série mettant en scène Jack Caffery.
Une des
grandes forces de Tokyo, c’était l’originalité de son
intrigue : je n’avais jamais lu un thriller comparable.
Birdman est un peu plus classique : un serial killer, un
inspecteur à ses trousses, et l’enquête autour de cette chasse au
monstre. Mais si on passe outre ce « défaut », j’y ai
retrouvé ce petit quelque chose, cette petite particularité qui
m’avait tant plu dans Tokyo. Est-ce le style efficace de
l’auteure ? Les personnages torturés (Jack Caffery
principalement, les autres demeurant un peu en retrait) à la
psychologie élaborée ? Ou le sens des détails qui montre que
le sujet est bien maîtrisé (dans la hiérarchie de la police, les
procédures, les analyses, on sent que Mo Hayder a fait des
recherches approfondies) ? Un mélange de tout ça, assurément.
Mo
Hayder agrippe la structure du polar, et ses clichés, et les tord
pour faire sa propre mixture. Ainsi, là où on pense connaître le
déroulement de la suite, car la situation nous semble bien
familière, on peut être surpris, car le récit prend alors une
autre direction, ou un événement improbable surgit. Je ne vais pas
trop en dire, même si j’ai envie de disséquer plus amplement ce
roman.
Dernier
point, Mo Hayder n’a pas peur de poser un peu les tripes sur la
table, que ce soit dans la violence gore ou dans celle plus
insidieuse : les sujets abordés sont malsains, et l’auteure
nous y entraîne sans hésitation. Un autre point fort du récit à
mon goût.
Donc
au final, c’est un polar – avec ses codes et son classicisme –
mais aussi un petit peu plus. Ce petit plus à la Mo Hayder qui rend
le roman plus épicé, plus savoureux. Je ne manquerai pas de lire
d’autres livres de cette auteure !
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