vendredi 8 avril 2016

Birdman de Mo Hayder

Birdman


Edition : Pocket (2012)
442 pages

Résumé : Dans un terrain vague de la banlieue de Londres, une pelleteuse met au jour cinq cadavres de femmes atrocement mutilées. Un seul lien unit tous ces corps tailladés puis recousus : un oiseau a été enfermé vivant à l'intérieur de chaque cage thoracique. C'est avec ces meurtres en série que l'inspecteur Jack Caffery inaugure son nouveau poste au Service régional des enquêtes sensibles. Entre l'hostilité de certains de ses collègues, sa vie conjugale étouffante et la tension grandissante entre lui et un voisin qu'il soupçonne d'être responsable de la disparition de son propre frère, Caffery est mis à rude épreuve.




Chronique


Après l’énorme coup de cœur pour Tokyo, j’avais hâte de découvrir un autre livre de Mo Hayder. Alors, autant commencer dans l’ordre ! Je me suis donc attaquée à son tout premier livre, premier également de la série mettant en scène Jack Caffery.


Une des grandes forces de Tokyo, c’était l’originalité de son intrigue : je n’avais jamais lu un thriller comparable. Birdman est un peu plus classique : un serial killer, un inspecteur à ses trousses, et l’enquête autour de cette chasse au monstre. Mais si on passe outre ce « défaut », j’y ai retrouvé ce petit quelque chose, cette petite particularité qui m’avait tant plu dans Tokyo. Est-ce le style efficace de l’auteure ? Les personnages torturés (Jack Caffery principalement, les autres demeurant un peu en retrait) à la psychologie élaborée ? Ou le sens des détails qui montre que le sujet est bien maîtrisé (dans la hiérarchie de la police, les procédures, les analyses, on sent que Mo Hayder a fait des recherches approfondies) ? Un mélange de tout ça, assurément.



Mo Hayder agrippe la structure du polar, et ses clichés, et les tord pour faire sa propre mixture. Ainsi, là où on pense connaître le déroulement de la suite, car la situation nous semble bien familière, on peut être surpris, car le récit prend alors une autre direction, ou un événement improbable surgit. Je ne vais pas trop en dire, même si j’ai envie de disséquer plus amplement ce roman.

Dernier point, Mo Hayder n’a pas peur de poser un peu les tripes sur la table, que ce soit dans la violence gore ou dans celle plus insidieuse : les sujets abordés sont malsains, et l’auteure nous y entraîne sans hésitation. Un autre point fort du récit à mon goût.

Donc au final, c’est un polar – avec ses codes et son classicisme – mais aussi un petit peu plus. Ce petit plus à la Mo Hayder qui rend le roman plus épicé, plus savoureux. Je ne manquerai pas de lire d’autres livres de cette auteure !



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